Dans les temps que nous vivons actuellement, la possibilité de pouvoir sortir de la maison et de s’évader dans un monde où les problèmes d’actualité sont oubliés est le bienvenu. Ainsi, lorsque les organisateurs du Classic Festival se tenant au Circuit de Nogaro – soit à environ une heure et demie de chez moi – annoncèrent leur capacité à maintenir l’évènement, l’idée de pouvoir enfin assister à un circuit de véhicules de collection m’a fait sauter de ma chaise.
Qu’est-ce qu’un Classic Festival ?
Se tenant chaque année autour du début de l’automne, le Classic Festival est l’une des plus importantes manifestations sur le calendrier du circuit de Nogaro. Cette année, ce fut durant le weekend du 10 et 11 Octobre que le tracé gersois a accueilli environ un millier de voitures de collection et plusieurs dizaines de milliers de spectateurs malgré les restrictions liées au COVID-19. Les chiffres officiels n’ont pas encore été communiqués par les Max Mamers Management, les organisateurs de l’évènement, mais environ 25 000 personnes étaient attendues aux festivités.
Organisation de l’édition 2020 du Classic Festival
S’agissant de sa septième édition pour cette année 2020, l’organisation du Classic Festival était presque devenue une routine malgré les obstacles mis en place par le Coronavirus.
Mais dans le but de toujours enrichir les expériences, une nouvelle activité fut ajoutée cette année. En dehors du circuit contenant des véhicules en exposition et des plateaux de circulation sur circuit, l’entrée principale de l’établissement était bloquée par une bourse d’échange dans laquelle il était très facile de s’y perdre pendant des heures. En effet, bien qu’il eût été possible d’assister directement aux démonstrations sur la piste, un bon nombre ne s’y rendirent que dans l’après-midi, tant il y avait d’objets intrigants dans la bourse. Ceci s’explique notamment par le fait que les propriétaires de véhicules de collection restent toujours avides de pièces détachées, souvent très difficiles à trouver du fait qu’elles ne sont plus en production.
Une fois passé ce barrage divertissant l’attention, l’entrée au circuit fut comme un tsunami combinant les odeurs d’essence et de grillade. Aucune odeur n’est comparable à celle-ci. Ce sont des arômes qui, pour ceux d’entre nous qui sont habitués aux longs trajets de circuits de début de matinée, vont parfaitement ensemble.
Cette odeur marquante fut rapidement accompagnée par la vue des premières voitures anciennes de la journée. Etant arrivé tôt dans la journée, les places principales d’exposition étaient vides lorsque je suis entré pour une première fois. Cependant, le premier plateau de roulage sur circuit avait bel et bien démarré avec ce qui était nommé la catégorie GT Young. Il s’agissait de voitures Youngtimers âgées de 15 et 30 ans en général. Au cours de la journée, le tracé de 3,6km a accueilli les participants de huit catégories telles que des monoplaces, des motos, des modèles de compétition et même des Formule 1 de différentes époques.
Les voitures à voir au Classic Festival de Nogaro 2020
Avec un tel nombre de plateaux différents circulant sur la piste ainsi qu’une marée de véhicules garés dans les paddocks du circuit, il serait impossible de nommer toutes les voitures du show. Cependant, il y eut quelques modèles qu’il est impossible d’oublier.
Il y eut d’abord l’Alpine A110. Tout rassemblement mettant en scène cette ancienne berline construite pour le rallye dans les montagnes autour de Monte Carlo est une réussite. En effet, l’Alpine A110 fut bien représentée à la fois sur circuit mais aussi en statique. La beauté du véhicule mêlée à la sonorité de son moteur 4 cylindres est une combinaison parfaite pour une telle rencontre.
Bien que le Classic Festival soit un évènement de grande importance parmi le calendrier du circuit régional Paul Armagnac de Nogaro, nous n’avons, jusqu’à maintenant, pas eu l’habitude d’y voir de grandes pointures. Ainsi, lorsqu’une voiture iconique du passé émerge sur les stands, le choc est d’autant plus fort. Ce fut le cas lorsque le V8 assourdissant d’une Ford GT40 d’origine démarra et fut entendu probablement à un rayon de 20km autour du circuit.
Pour continuer avec les véhicules légendaires des 24 Heures du Mans, les spectateurs ont aussi pu assister aux tours d’une Lola T70 Spyder, un des prototypes les plus célèbres de son époque. Le plateau qui a mis sur circuit la Lola était complété par d’anciens compétiteurs en Formule 1. Une Type 49, le même modèle ayant été conduit par Jim Clark et Mario Andretti aux championnats à Graham Hill en 1968 et à Jochen Rindt en 1970, faisait également partie de ces anciens leaders du sport automobile ainsi qu’une Cooper Bristol de 1952.
Que ce soit en mouvement ou en exposition, voir une ancienne Mini suscite toujours de la joie. C’est un modèle incroyablement petit et il est facile d’oublier à quel point la Mini est compacte. Comme à tous les rassemblements de véhicules de collection, cette minuscule boite métallique à roues de brouette était très populaire au Classic Festival.
Le Classic Festival : une ambiance unique
Même si cet évènement est chaque année celui qui attire le plus grand nombre de spectateurs sur le circuit Paul Armagnac de Nogaro, ce n’est pas pour autant qu’il y règne une ambiance de gros évènement. C’est un évènement avec un air de rassemblement du dimanche matin. Par cela, je veux dire que, dans les parkings d’exposition par exemple, on pourrait penser être devant un supermarché entouré d’autres passionnés automobiles un café à la main. Il est impossible de trouver quelqu’un qui ne veut pas parler de cet amour partagé.
En se rendant à des manifestations de cette envergure, on pense d’abord déboucher dans un milieu très élitiste où l’on serait accueilli à bras ouverts au volant d’une nouvelle voiture de sport d’une marque bien connue et laissé sous la pluie comme un chien errant dans le cas contraire. Mais non, ce n’est pas la philosophie du Classic Festival qui, à l’opposé, se veut être un rassemblement très populaire.